Informations :
Auteur : Lauren DeStefanoSaga : Le Dernier Jardin
Éditions : Castelmore
344 pages
15,20 €
Quatrième de couverture :
Rhine rêvait de liberté...
Elle s'est enfuie de sa prison dorée avec son
ami Gabriel. Dans un monde impitoyable où l'espérance de vie ne dépasse
pas vingt-cinq ans, la malveillance des hommes est pire que la mort.
Échappée d'un enfer pour plonger dans un autre, Rhine devra faire preuve d'un courage exemplaire pour accomplir son rêve de liberté et profiter des quelques années qui lui restent à vivre.
Échappée d'un enfer pour plonger dans un autre, Rhine devra faire preuve d'un courage exemplaire pour accomplir son rêve de liberté et profiter des quelques années qui lui restent à vivre.
Mon avis :
Il y a quatre mois, je découvrais le premier tome de cette saga qui m'avait tant charmé par ses couvertures. Je vous racontais quelques jours plus tard (ici) que ma déception était aussi grande que l'avait été mon attente : une lecture rendue laborieuse par un manque d'action évident, des rebondissements prévisibles au possible (oh le joli oxymore !) et une fin qui aurait mérité d'être plus travaillée. Pourtant, avec son univers fouillé et son écriture poétique, ce premier tome avait largement de quoi me séduire ! Inutile de vous préciser que je me suis plongé dans la lecture du deuxième volet des aventures de Rhine avec un certain scepticisme et une question bien précise en tête : l'auteure va-t-elle poursuivre dans ses travers ? J'ai été soulagé de constater que ce n'est pas le cas ! Et si je ne suis pas totalement convaincu, je suis déjà bien moins déçu.
Concernant l'univers, mon avis reste inchangé : toujours aussi intéressant, avec ce même joli message en arrière-plan sur les dangers et les limites de la science qui envahit un peu plus chaque jour nos vies. Ce deuxième tome nous en apprend davantage sur le fonctionnement de ce monde post-apocalyptique, l'action ne se déroulant plus seulement dans un manoir où la pauvreté et le manque sont inexistants, mais aussi et surtout dans le " dehors ". En résulte une ambiance plus sombre encore que dans le premier tome, avec une découverte des abominations de ce nouveau monde qui ne laissera pas indifférent le plus insensible des lecteurs. L'immersion dans l'horreur est par ailleurs exacerbée par le regard de Gabriel, qui ignorait jusqu'à la plus petite des ignominies qui y sont commises. Désespoir et survie semblent être les maître-mots de cet univers avec lequel il va désormais devoir apprendre à composer.
Côté intrigue, alors qu'Éphémère était comme je vous le disais plus haut " stagnant ", la multiplication des nouveaux lieux dans Fugitive entraine elle-même un foisonnement de rebondissements qui fait qu'on ne s'ennuie pas, et ça fait du bien ! Il y a toujours quelques passages creux (vers la moitié du livre notamment), mais on sent de manière générale que l'intrigue a été bien mieux gérée pour ce deuxième tome. Malheureusement, l'unité de la saga en pâti. Car si le premier volet des aventures de Rhine est ennuyeux, c'est essentiellement par défaut d'un bon découpage. Je m'explique : certains éléments de Fugitive (notamment au début) auraient aisément pu se retrouver dans Éphémère. Je me demande même si les deux tomes n'ont pas été écrits d'une traite puis découpés par l'éditeur, tant on a l'impression que la fin du premier et le début du deuxième ne sont qu'un seul et même chapitre. Les 100 dernières pages m'ont quelque peu frustré... Certes, je savais qu'on n'en avait pas fini avec cet abominable Vaughn, mais je m'attendais à tout sauf à un retour au manoir ! J'ai eu comme l'impression d'un retour au point de départ, et si ma curiosité a été comblée (on sait enfin ce que trafique ce vieux sadique dans son sous-sol !), je n'imaginais pas cette fin pour ce deuxième tome. En revanche, les dernières lignes présagent d'un tome 3 excellent !
En ce qui concerne les personnages, c'est là encore un point qui m'a déçu. J'attendais de ce deuxième volet qu'il approfondisse la relation entre Rhine et Gabriel, mais bien qu'il le fasse un tout petit peu, je n'arrive toujours pas à croire en leur histoire ! La faute à un personnage masculin toujours aussi inconsistant que dans le premier tome, avec une grandeur d'âme certes développée, mais une force de caractère qui frôle décidément le zéro ! J'ai également trouvé que Rhine manquait de cohérence : alors qu'elle voulait à tout prix s'échapper du manoir de Linden dans Éphémère, elle en vient dans Fugitive à presque regretter de ne pas y être restée... Cette indécision qui la caractérise la rend un tantinet agaçante.
Dernier point qui fait pour moi toute la différence : la plume de l'auteure (ou du moins de son traducteur), qui est toujours aussi excellente que dans Éphémère. C'est un véritable régal que de parcourir les lignes de ce livre tant elles sont bourrées de poésie ! On retrouve également une narration au présent et à la première personne toujours aussi convaincante et bien utilisée. Bref, j'adhère totalement !
« Comment lui expliquer que ce qu'il perçoit comme des vertiges est en réalité une folie rampante ? À la façon du lierre qui colonisait lentement la façade de ma maison en brique (celle qui est désormais inhabitable), la démence me gagne peu à peu. »
« C'est si terrible que ça, l'espoir ? »
Concernant l'univers, mon avis reste inchangé : toujours aussi intéressant, avec ce même joli message en arrière-plan sur les dangers et les limites de la science qui envahit un peu plus chaque jour nos vies. Ce deuxième tome nous en apprend davantage sur le fonctionnement de ce monde post-apocalyptique, l'action ne se déroulant plus seulement dans un manoir où la pauvreté et le manque sont inexistants, mais aussi et surtout dans le " dehors ". En résulte une ambiance plus sombre encore que dans le premier tome, avec une découverte des abominations de ce nouveau monde qui ne laissera pas indifférent le plus insensible des lecteurs. L'immersion dans l'horreur est par ailleurs exacerbée par le regard de Gabriel, qui ignorait jusqu'à la plus petite des ignominies qui y sont commises. Désespoir et survie semblent être les maître-mots de cet univers avec lequel il va désormais devoir apprendre à composer.
Côté intrigue, alors qu'Éphémère était comme je vous le disais plus haut " stagnant ", la multiplication des nouveaux lieux dans Fugitive entraine elle-même un foisonnement de rebondissements qui fait qu'on ne s'ennuie pas, et ça fait du bien ! Il y a toujours quelques passages creux (vers la moitié du livre notamment), mais on sent de manière générale que l'intrigue a été bien mieux gérée pour ce deuxième tome. Malheureusement, l'unité de la saga en pâti. Car si le premier volet des aventures de Rhine est ennuyeux, c'est essentiellement par défaut d'un bon découpage. Je m'explique : certains éléments de Fugitive (notamment au début) auraient aisément pu se retrouver dans Éphémère. Je me demande même si les deux tomes n'ont pas été écrits d'une traite puis découpés par l'éditeur, tant on a l'impression que la fin du premier et le début du deuxième ne sont qu'un seul et même chapitre. Les 100 dernières pages m'ont quelque peu frustré... Certes, je savais qu'on n'en avait pas fini avec cet abominable Vaughn, mais je m'attendais à tout sauf à un retour au manoir ! J'ai eu comme l'impression d'un retour au point de départ, et si ma curiosité a été comblée (on sait enfin ce que trafique ce vieux sadique dans son sous-sol !), je n'imaginais pas cette fin pour ce deuxième tome. En revanche, les dernières lignes présagent d'un tome 3 excellent !
En ce qui concerne les personnages, c'est là encore un point qui m'a déçu. J'attendais de ce deuxième volet qu'il approfondisse la relation entre Rhine et Gabriel, mais bien qu'il le fasse un tout petit peu, je n'arrive toujours pas à croire en leur histoire ! La faute à un personnage masculin toujours aussi inconsistant que dans le premier tome, avec une grandeur d'âme certes développée, mais une force de caractère qui frôle décidément le zéro ! J'ai également trouvé que Rhine manquait de cohérence : alors qu'elle voulait à tout prix s'échapper du manoir de Linden dans Éphémère, elle en vient dans Fugitive à presque regretter de ne pas y être restée... Cette indécision qui la caractérise la rend un tantinet agaçante.
Dernier point qui fait pour moi toute la différence : la plume de l'auteure (ou du moins de son traducteur), qui est toujours aussi excellente que dans Éphémère. C'est un véritable régal que de parcourir les lignes de ce livre tant elles sont bourrées de poésie ! On retrouve également une narration au présent et à la première personne toujours aussi convaincante et bien utilisée. Bref, j'adhère totalement !
Fugitive relève donc le niveau d'un premier tome qui m'avait franchement déçu : un univers toujours aussi bien fouillé, une plume toujours aussi poétique et des rebondissements en quantité cette fois suffisante pour laisser une impression positive dans la tête du lecteur. On ne peut aussi que se réjouir de cette fin en cliffhanger, qui promet un troisième tome encore meilleur ! Ne reste plus qu'à espérer une relation Rhine / Gabriel enfin convaincante...
Les petits extraits qui font envie :
« Sans cette parodie d'union, il serait clair pour tout le monde qu'on nous a enlevées pour nous obliger à obéir. Mais dans le temps, les gens se mariaient et vivaient ensemble. Cette intimité de façade indique au monde que nous sommes consentantes. Nous ne sommes pas uniquement privées de liberté ; nous n'avons même pas le droit d'être malheureuses. »« Comment lui expliquer que ce qu'il perçoit comme des vertiges est en réalité une folie rampante ? À la façon du lierre qui colonisait lentement la façade de ma maison en brique (celle qui est désormais inhabitable), la démence me gagne peu à peu. »
« C'est si terrible que ça, l'espoir ? »
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