Informations :
Auteure : Deborah HarknessSaga : Le Livre Perdu des Sortilèges
Éditions : Orbit / Livre de Poche
833 pages
8,60 €
Quatrième de couverture :
Diana Bishop a renoncé depuis longtemps à un héritage familial compliqué pour privilégier ses recherches universitaires, une vie simple et ordinaire. Jusqu'au jour où elle emprunte un manuscrit alchimique : l'Ashmole 782. Elle ignore alors qu'elle vient de réveiller un ancien et terrible secret - un secret convoité par de nombreuses et redoutables créatures. Dont Matthew Clairmont. Un tueur, lui a-t-on dit. Malgré elle, Diana se retrouve au cœur de la tourmente.
Mon avis :
Lorsque je me suis procuré ce livre cet été, je ne m'attendais pas le moins du monde à y trouver une énième intrigue de Bit-Lit. Certes, je ne m'étais pas beaucoup renseigné (en vérité pas du tout, puisque je n'avais même pas lu la quatrième de couverture...). J'avoue que les bonnes notes attribuées sur la blogosphère avaient alors suffi à me convaincre. Mais tout de même ! Le titre et l'illustration ne laissaient pas présager d'une telle intrigue. Or la Bit-Lit et moi, c'est un peu comme une relation en dents de scie. Si au départ, j'ai été un peu déconcerté par l'histoire et ses personnages (qui dit Bit-Lit dit forcément vampires et autres créatures tout aussi sympathiques...), je me suis finalement laissé happer par son ambiance, à la fois sombre et mystérieuse. Et même s'il n'a pas été un coup de cœur, Le livre perdu des sortilèges fait aujourd'hui partie de ces livres que je ne peux que vous recommander, tant ils sont excellents !
Difficile de mener à bien des recherches universitaires en histoire des sciences lorsque l'on se trouve être l'une des dernières sorcières Bishop. Diana, jeune chercheuse à l'université d'Oxford, va l'apprendre à ses dépends. Alors qu'elle tente depuis des années de tenir à distance ses dons de sorcellerie, sa petite vie en apparence humaine se retrouve bouleversée lorsqu'elle demande à consulter l'Ashmole 782, un très ancien manuscrit alchimique. Elle ignore en cet instant que ce grimoire est ensorcelé, mais surtout convoité depuis des siècles par de nombreuses créatures. Tout se bouscule dès lors autour d'elle : démons, sorcières et vampires l'épient, la menacent, la questionnent et n'attendent qu'une chose : qu'elle réitère son exploit. Parmi eux, il y a Matthew, un ténébreux vampire au charme délicieusement daté. Petit à petit, les deux créatures se rapprochent. Mais lorsque l'on est sorcière, même si l'on refuse catégoriquement de se considérer comme telle, on ne fréquente pas impunément un sang froid. Commence alors une lutte des sentiments, dans laquelle Diana et Matthew devront surmonter les obstacles qui barreront leur route, s'ils veulent préserver leur amour... Et qu'importe si celui-ci va à l'encontre d'un pacte signé des millénaires auparavant !
Je vous le disais quelques lignes plus haut : en ouvrant ce livre, je m'attendais à tout, sauf à une intrigue de Bit-Lit ! Même si au départ, le sujet peut paraître vu et revu (une histoire d'amour impossible entre deux êtres que tout oppose, parmi lesquels un vampire, cela ne vous rappelle donc rien ?), Le livre perdu des sortilèges surprend finalement par son remarquable mélange des genres. C'est ainsi que le roman de Deborah Harkness ravira aussi bien les amateurs de Twilight que ceux de Harry Potter. Bien entendu, les amateurs de fantasy urbaine ne seront pas en reste, et ceux qui apprécient les récits historiques pourront même y trouver leur compte, si tant est qu'ils acceptent que des faits et évènements réels aient été modifiés pour le bien de l'intrigue. Avec cet incroyable mélange des genres, on ne peut pas dire que l'auteure ait lésiné sur les moyens pour que son roman plaise au plus grand nombre, et acquiert ainsi un franc succès !
Seulement voilà, s'il y a bien une chose à reprocher au livre, c'est sa longueur. Il faut en effet compter 300 bonnes pages (sur 800) pour que les choses se mettent en place, et surtout pour que l'intrigue démarre vraiment. Ceux qui me suivent sur youtube savent d'ailleurs que cette lenteur générale de l'action m'a fait le mettre en pause. Pourtant, la suite est excellente. Quiconque se lance dans la lecture du Livre perdu des sortilèges a donc intérêt à s'accrocher, s'il ne veut pas le reposer au bout de quelques centaines de pages.
Point positif qu'il convient de souligner : Deborah Harkness intègre à son roman une dimension scientifique (et plus particulièrement génétique) qui possède un réel intérêt pour l'intrigue. Cependant, ce point positif constitue également un point noir du récit. En effet, j'ai parfois eu l'impression que l'auteure allait trop loin, notamment dans les explications qu'elle nous fournit. Même l'esprit le moins scientifique du monde se rendrait compte à la lecture de l'incohérence de ces théories.
En ce qui concerne la dimension historique du récit, m'est avis qu'elle est un plus. Il est indéniable que la vocation d'historienne de l'auteure transparait dans son roman : Deborah Harkness maîtrise son sujet, et elle le fait savoir, notamment en ne se privant pas de fonder certains points de son intrigue sur quantité d'évènements et de personnages qui ont jalonné notre histoire (les Templiers, Darwin, Giordano Bruno, etc.). Cette dimension historique apporte au récit une certaine crédibilité même si, là encore, le lecteur doit garder en tête qu'il ne s'agit que d'une fiction.
En ce qui concerne les personnages, je dirai simplement qu'ils sont à l'image d'un récit de Bit-Lit : parfois touchants, souvent agaçants, toujours niais. Quant à ceux qui espéreraient trouver dans le roman une écriture riche et travaillée, je leur conseille de passer leur chemin : Le livre perdu des sortilèges n'est en aucun cas une œuvre de style.
« Au commencement étaient l'absence et le désir.
Au commencement étaient le sang et la peur.
Difficile de mener à bien des recherches universitaires en histoire des sciences lorsque l'on se trouve être l'une des dernières sorcières Bishop. Diana, jeune chercheuse à l'université d'Oxford, va l'apprendre à ses dépends. Alors qu'elle tente depuis des années de tenir à distance ses dons de sorcellerie, sa petite vie en apparence humaine se retrouve bouleversée lorsqu'elle demande à consulter l'Ashmole 782, un très ancien manuscrit alchimique. Elle ignore en cet instant que ce grimoire est ensorcelé, mais surtout convoité depuis des siècles par de nombreuses créatures. Tout se bouscule dès lors autour d'elle : démons, sorcières et vampires l'épient, la menacent, la questionnent et n'attendent qu'une chose : qu'elle réitère son exploit. Parmi eux, il y a Matthew, un ténébreux vampire au charme délicieusement daté. Petit à petit, les deux créatures se rapprochent. Mais lorsque l'on est sorcière, même si l'on refuse catégoriquement de se considérer comme telle, on ne fréquente pas impunément un sang froid. Commence alors une lutte des sentiments, dans laquelle Diana et Matthew devront surmonter les obstacles qui barreront leur route, s'ils veulent préserver leur amour... Et qu'importe si celui-ci va à l'encontre d'un pacte signé des millénaires auparavant !
Je vous le disais quelques lignes plus haut : en ouvrant ce livre, je m'attendais à tout, sauf à une intrigue de Bit-Lit ! Même si au départ, le sujet peut paraître vu et revu (une histoire d'amour impossible entre deux êtres que tout oppose, parmi lesquels un vampire, cela ne vous rappelle donc rien ?), Le livre perdu des sortilèges surprend finalement par son remarquable mélange des genres. C'est ainsi que le roman de Deborah Harkness ravira aussi bien les amateurs de Twilight que ceux de Harry Potter. Bien entendu, les amateurs de fantasy urbaine ne seront pas en reste, et ceux qui apprécient les récits historiques pourront même y trouver leur compte, si tant est qu'ils acceptent que des faits et évènements réels aient été modifiés pour le bien de l'intrigue. Avec cet incroyable mélange des genres, on ne peut pas dire que l'auteure ait lésiné sur les moyens pour que son roman plaise au plus grand nombre, et acquiert ainsi un franc succès !
Seulement voilà, s'il y a bien une chose à reprocher au livre, c'est sa longueur. Il faut en effet compter 300 bonnes pages (sur 800) pour que les choses se mettent en place, et surtout pour que l'intrigue démarre vraiment. Ceux qui me suivent sur youtube savent d'ailleurs que cette lenteur générale de l'action m'a fait le mettre en pause. Pourtant, la suite est excellente. Quiconque se lance dans la lecture du Livre perdu des sortilèges a donc intérêt à s'accrocher, s'il ne veut pas le reposer au bout de quelques centaines de pages.
Point positif qu'il convient de souligner : Deborah Harkness intègre à son roman une dimension scientifique (et plus particulièrement génétique) qui possède un réel intérêt pour l'intrigue. Cependant, ce point positif constitue également un point noir du récit. En effet, j'ai parfois eu l'impression que l'auteure allait trop loin, notamment dans les explications qu'elle nous fournit. Même l'esprit le moins scientifique du monde se rendrait compte à la lecture de l'incohérence de ces théories.
En ce qui concerne la dimension historique du récit, m'est avis qu'elle est un plus. Il est indéniable que la vocation d'historienne de l'auteure transparait dans son roman : Deborah Harkness maîtrise son sujet, et elle le fait savoir, notamment en ne se privant pas de fonder certains points de son intrigue sur quantité d'évènements et de personnages qui ont jalonné notre histoire (les Templiers, Darwin, Giordano Bruno, etc.). Cette dimension historique apporte au récit une certaine crédibilité même si, là encore, le lecteur doit garder en tête qu'il ne s'agit que d'une fiction.
En ce qui concerne les personnages, je dirai simplement qu'ils sont à l'image d'un récit de Bit-Lit : parfois touchants, souvent agaçants, toujours niais. Quant à ceux qui espéreraient trouver dans le roman une écriture riche et travaillée, je leur conseille de passer leur chemin : Le livre perdu des sortilèges n'est en aucun cas une œuvre de style.
Je conclurai en affirmant que malgré les faiblesses évidentes de son roman, Deborah Harkness parvient à intéresser ses lecteurs par un scénario très bien construit et une pluralité des genres qui ne laissera pas indifférent le plus grand nombre ! Le cliffhanger de la fin laisse présager d'un tome 2 des plus excellents, si tant est que l'auteure sache corriger ses faiblesses, communes à bien des premiers tomes de série.
Les petits extraits qui font envie :
Au commencement étaient le sang et la peur.
Au commencement était le livre perdu des sortilèges. »
« Je ne meurs ni ne vis ni ne guéris, et si grand soit mon mal, je ne le sens point, car je ne suis point séparé de son amour. Je ne sais si je le gagnerai jamais, car en elle est toute la grâce qui peut m'élever ou m'abaisser. »
« Elle écartera les pierres de mon tombeau et me donnera les ailes d'une colombe afin que je puisse voler avec elle au firmament pour y vivre éternellement dans le repos. »